Le contrôleur de pression portable réussit le « double-double »
Le contrôleur de pression PV624 de Druck (Baker Hughes) est à la fois une station hybride, manuelle et pneumatique, et capable désormais de générer des faibles et des hautes pressions, le tout en un seul appareil.
Lorsqu’ils effectuent des tests de pression et/ou des étalonnages sur le terrain avec leurs calibrateurs de pression, en mode manuel, les techniciens sont assez souvent confrontés à la difficulté de stabiliser la pression et à la présence de fuites au niveau des flexibles. « Même en mode pneumatique, la pompe électrique intégrée au contrôleur de pression peine à remplir tout le volume si ce dernier est trop important », constate Jérôme Ignacio, Europe Pressure product Specialist chez Druck (groupe Baker Hughes).
Fort de ce constat, le fabricant américain a développé le contrôleur de pression portable PV624, qui vient compléter la gamme constituée des modèles PV621 (contrôleur pneumatique), PV622 (contrôleur pneumatique) et PV623 (contrôleur hydraulique). La nouvelle station hybride combine les avantages de la génération manuelle de pression avec la génération et le contrôle entièrement automatiques de la pression, de -0,9 à 20 barg.
« Une fois le calibrateur Genii DPI 620 clipsé dessus, le nouveau contrôleur indique, via un pictogramme, si l’utilisateur doit pomper. La pompe manuelle permet ainsi de générer des volumes plus importants et, grâce au moteur électrique intégré, le PV624 prend ensuite le relais jusqu’au point de consigne et le maintient avec une stabilité de 50 ppm de la pleine échelle (module de pression Genii PM620), quelque soient les variations de température et les fuites », explique Laurent Monjol, Key Account manager OEM Pressure chez Druck France (groupe Baker Hughes).
Une fois les pressions fournies en montée, l’opération inverse se fait automatiquement. La prise en main par le contrôleur permet d’éviter à l’utilisateur de pomper un peu trop fort et de risquer de détruire le capteur de pression à tester, surtout avec de petites étendues de pression. « Un autre avantage du contrôleur de pression hybride est l’augmentation de la durée de vie de la batterie, qui peut d’ailleurs être remplacée directement sur le terrain. En n’utilisant la batterie que pour la régulation, et non aussi pour la génération, on économise son autonomie, ce qui permet de tenir une journée (8 h) sans problème », ajoute Laurent Monjol.
« Notre pompe hybride est là pour assister le technicien, faciliter sa vie au quotidien, résume Jérôme Ignacio. Il n’a plus besoin de prendre des points à la volée ou de figer l’écran pour pallier la moins bonne stabilité des modèles plus sensibles aux variations de température, ou de passer 1 h à trouver l’origine d’une fuite et à essayer de la combler. Tout cela contribue à gagner du temps sur les étalonnages. »
Faibles et hautes pression en un seul appareil
Le PV624 affiche également une vitesse pour atteindre un point de consigne stable inférieur à 15 s (0 à 2 barg et ±50 ppm dans un volume de 15 ml), ou 90 s (0 à 20 barg et ±50 ppm dans un volume de 50 ml), un débit de fuite maximum compensé de 60 mbar/min à 20 barg avec un volume de 50 ml. Parmi les autres fonctionnalités, on trouve un baromètre intégré pour des mesures de 800 à 1 100 mbar absolus, la compensation des fuites, le stockage des procédures et des données d’étalonnage, ou encore la compatible avec le logiciel 4Sight2.
Associé au calibrateur Genii DPI 620 et aux modules de pression interchangeables Genii PM620 et Genii PM620T – les utilisateurs ne sont pas obligés de racheter d’autres calibrateurs et modules de pression – , le PV624 est un appareil autonome se présentant sous la forme d’un boîtier IP54, de dimensions de (L x P x H) de 343 x 192 x 136 mm et de masse de 3,4 kg.
« Nous allons encore plus loin dans le fait de faciliter la vie des techniciens. En plus du mode hybride (manuel et pneumatique), il est désormais possible également de générer automatiquement de très faibles pressions, jusqu’à 25 mbar, au Pascal près – la pompe est alors désactivée – , et ce toujours dans le même appareil portable (version β) », annonce Jérôme Ignacio. Cette nouvelle fonctionnalité répond aux demandes fréquentes dans l’industrie pharmaceutique, l’automobile et les process, où les techniciens devaient acquérir deux contrôleurs, un pour les basses pressions et un second pour les pressions plus élevées (respectivement pour les salles blanches et les autoclaves dans l’industrie pharmaceutique, par exemple).
