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Endress+Hauser veut mettre la main sur l’activité Analyse de gaz de Sick

Endress+Hauser veut mettre la main sur l’activité Analyse de gaz de Sick

La signature d’un partenariat stratégique entre les deux fabricants en août dernier est une nouvelle étape vers une acquisition qui ferait d’Endress+Hauser l’un des principaux acteurs dans le domaine de l’optimisation des procédés.

« Cest le projet d’acquisition le plus important de toute l’histoire du groupe familial Endress+Hauser, depuis sa création en 1953, un projet qui concerne 1 600 personnes dans 45 pays dans le monde et qui fait intervenir près de 600 personnes depuis un an chez nous », annonce d’emblée Claunel Massiès (voir photographie), directeur général de la filiale française, lors de la conférence de presse organisée par la filiale française du Suisse en cette rentrée 2024. Il fait référence à l’annonce, en date du 19 août 2024, de la signature d’un « partenariat stratégique » avec l’Allemand Sick, portant sur l’activité liée à l’analyse dans les procédés de ce dernier.

© Endress+Hauser

Ce « partenariat stratégique » s’inscrit dans le cadre du programme Strategy 2027+ initié il y a quelques années et qui fait partie d’un projet d’entreprise plus large. « Ce dernier s’appuie sur quatre piliers : les collaborateurs – ce pilier est l’un des principales raisons du succès de l’entreprise ces dernières années – , les processus (une approche différente pour se démarquer de nos principaux concurrents), les clients et une croissance durable », résume Claunel Massiès.

Endress+Hauser veut se renforcer dans la décarbonation

Le projet porte sur l’offre Cleaner Industry qui regroupe les solutions en analyse de gaz – cette activité est issue du rachat, en 2000, du fabricant allemand Maihak – et en mesure de débit de gaz, les services associés et les solutions digitales de Sick. Cet accord stratégique devrait permettre à Endress+Hauser d’accroître davantage son expertise dans le domaine de la décarbonation et de disposer d’une offre globale.

« Notre ambition est d’être considéré, par les clients, comme le partenaire privilégié pour les accompagner dans leur phase de transition énergétique », affirme Claunel Massiès. Endress+Hauser se positionne déjà, au niveau international, comme le partenaire de l’amélioration des procédés industriels, en se différenciant de la concurrence sur trois axes (une entreprise durable et pérenne, une image reconnue d’expert et une offre produits large et complète).

© Sick

Les activités commerciales et de services liées à l’offre Cleaner Industry, qui représentent environ 950 personnes dans le monde, seront transférées chez Endress+Hauser, et une joint venture, appartenant pour 50 % à Sick et pour 50 % à Endress+Hauser, sera créée pour accueillir tous les moyens de production (725 personnes). « L’objectif est évidemment de ne pas casser les outils industriels », insiste Claunel Massiès.

En France, l’activité liée à l’analyse des procédés de Sick représente 35 personnes, uniquement avec une entité commerciale et de services, avec une équipe en charge de la construction de solutions complètes et des techniciens itinérants. « Nous avons déjà la même approche avec une centaine de techniciens itinérants affectés aux services en France », indique Claunel Massiès.

De nombreux marchés en commun

Le projet n’est pas qu’une très bonne idée sur le papier, puisqu’Endress+Hauser et Sick partagent de nombreux points communs. À commencer par un ADN avec les mêmes valeurs (recherche de la satisfaction des clients et des collaborateurs) – les deux familles se connaissent d’ailleurs depuis des années – et de nombreux marchés en commun (pétrole et gaz, chimie, pétrochimie et raffineries, mines, déchets et recyclage, agroalimentaire…). « Il arrive également que les deux sociétés se positionnent ensemble sur de gros projets pour proposer une solution complète. Des client nous le demandent même afin d’apporter de la valeur ajoutée au marché », explique Claunel Massiès.

© Sick

La finalisation de l’acquisition est prévue aux alentours du 1er janvier 2025, le temps que les organisations anti-concurrence de tous les pays concernés statuent sur l’opération et que le groupe suisse prépare l’intégration des nouveaux collaborateurs dans les meilleures conditions. « Mais l’intégration n’est qu’une étape, nous travaillons, dès à présent, à développer des produits complémentaires, en bénéficiant du savoir-faire des équipes de Sick. Il ne s’agit pas que d’un transfert d’activité, mais aussi du début d’une véritable construction industrielle », conclut Claunel Massiès.

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