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Keysight Technologies France a ouvert ses portes pour ses 10 ans

Keysight Technologies France a ouvert ses portes pour ses 10 ans

Le dixième anniversaire de la création de Keysight Technologies fut l’occasion, pour la filiale française, de montrer, à une petite centaine de clients et partenaires, son expertise en test et mesure électroniques dans les domaines des technologies 5G, 6G et Open RAN, de l’intelligence artificielle (IA). Une expertise issue de plus de huit décennies de R&D, de croissance externe, etc.

Les responsables de la filiale française de l’Américain Keysight Technologies ont mis les petits plats dans les grands pour célébrer, le 3 avril 2025, les dix ans de l’entité dans les locaux rénovés situés aux Ulis (Essonne), dans la banlieue sud de Paris. Ce fut l’occasion pour les près de 90 personnes présentes de découvrir les bureaux refaits à neuf, des démonstrations de solutions et le centre d’expertise de métrologie (voir plus loin dans l’article).

© Keysight Technologies

La création officielle de Keysight Technologies France, et de Keysight Technologies d’ailleurs, remonte au 3 novembre 2014. « J’ai encore pu constaté récemment que certains clients ne nous connaissent pas bien et ne font pas forcément le lien entre Keysight Technologies, Agilent Technologies et Hewlett-Packard (HP) », indique Thierry Locquette (voir photographie), président de Keysight Technologies France et vice-président EMEA de Keysight Technologies. Remontons de quelques décennies en arrière pour (re)découvrir l’histoire de l’entreprise.

HP a été créée en 1939 par Bill Hewlett et David Packard en tant qu’entreprise spécialisée en test et mesure électroniques. Elle avait, par exemple, développé le premier oscillateur à fréquence, ayant servi à synchroniser les images et le son du film d’animation Fantasia de Walt Disney Productions, sorti sur les écrans en 1940. Durant les décennies suivantes, les activités de HP se sont diversifiées aux domaines des composants, de l’instrumentation scientifique pour les sciences de la vie, du médical, des ordinateurs, des serveurs, etc.

« En 1999, HP est scindé en deux, une première partie dédiée à l’informatique, qui garde le nom d’HP, et une seconde partie regroupant toutes les autres activités sous la raison sociale d’Agilent Technologies, même si le test et la mesure électroniques était l’activité historique de l’entreprise. Au fil des années et des diverses ventes et acquisitions, les activités d’Agilent Technologies ne s’articulaient plus qu’autour de l’instrumentation pour les sciences de la vie et du test et de la mesure électroniques », poursuit Thierry Locquette.

Une offre enrichie avec le test de protocoles

Et c’est donc à l’autonome 2014 que les dirigeants d’Agilent Technologies finalisent la séparation du segment du test et de la mesure électroniques, pour revenir aux origines de l’entreprise, la nouvelle entité prenant le nom de Keysight Technologies. « En dix ans, l’entreprise s’est considérablement transformée, en termes de chiffre d’affaires, puisqu’il a doublé pour atteindre 4,98 milliards de dollars américains l’année dernière, et, surtout, en termes de couverture de produits. Si nous étions historiquement présents dans le domaine des mesures de la couche physique (la partie radio), nous proposons aujourd’hui un écosystème de développement complet pour l’ensemble de l’industrie sans-fil », explique Thierry Locquette.

© Keysight Technologies

Cet écosystème regroupe des équipements de test pour les réseaux d’accès radio (RAN) et Open RAN, la recherche 6G, les chipsets et dispositifs, les communications avec les réseaux non-terrestres (NTN), les infrastructures et les mobiles (opérateurs, réseaux privés et laboratoires), ainsi que les technologies WLAN (Wi-Fi 6, Wi-Fi 7…). « Nous nous sommes positionnés de plus en plus sur la couche protocolaire, un domaine caractérisé par une forte croissance de nos activités dans les applicatifs des composants, de l’automobile, des opérateurs, des réseaux, des data centers, des entreprises comme les banques et les assurances, la sécurité, de l’intelligence artificielle (IA), etc. », précise Thierry Locquette.

Cette extension de notre portefeuille de produits s’est faite, ces dix dernières années, soit par croissance organique, soit par l’acquisition de 24 entreprises, les deux-tiers d’entre elles se trouvant en Europe d’ailleurs : le Britannique Anite (2015), l’Américain Ixia (2017), l’Italien Prisma Telecom Testing (2019), l’Américain Eggplant et le Suédois Labber Quantum (2020), l’Américain Scalable Network Technologies, l’Américain Sanjole et le Canadien Quantum Benchmark (2021), l’Allemand Micram Microelectronic, le Belge Quamotion, l’Allemand Verisco et l’Allemand Nordsys (2022), l’Américain Cliosoft et le Français ESI Group (2023), le Suisse AnaPico, le Néerlandais Riscure et le Belge Easics (2024), etc.

La proximité avec les clients revêt plusieurs facettes

Toutes ces acquisitions ont ainsi permis au fabricant américain de pencher un peu plus du côté européen. « À l’époque, Agilent Technologies possédait deux centres de R&D et de production en Europe, en Allemagne et en Belgique. Nous avons aujourd’hui des centres de R&D et/ou de production dans une dizaine de pays, en Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Roumanie, Suisse et Pays-Bas. 3 000 personnes travaillent en Europe, dont 1 000 en R&D, sur un total mondial de 15 000 personnes. Nous essayons ainsi, en Europe comme ailleurs, d’être proches de nos clients au travers de codéveloppements, de programmes de recherche européens, etc. », met en avant Thierry Locquette.

© Cédric Lardière

Du côté de ses activités de Keysight Technologies, elles se répartissent pour 48 % de son chiffre d’affaires mondial pour l’entité Commercial Coms, pour 30 % pour l’entité Electronic Industrial Solutions (EIS) et pour 22 % pour l’aérospatiale, la défense et les gouvernements. « L’automobile connaît aujourd’hui une période digne des montagnes russes à cause du véhicule électrique. On parlait d’une croissance de 300 % il y a encore six, huit mois. Avec les tensions géopolitiques actuelles, notre activité dans la défense enregistre une forte progression, pas seulement dans les domaines traditionnels comme le test de radars, la guerre électronique, etc., mais aussi dans le quantique et les réseaux privés 5G pour les communications sur les théâtres d’opération », constate Thierry Locquette.

Au niveau de la France, aussi, l’entreprise affiche une volonté de proximité auprès de ses clients. Cela se traduit, notamment, par la présence historique d’un centre d’expertise d’étalonnage en laboratoire et sur site, mais également de vérification, d’ajustage et de réparation. « Le laboratoire d’étalonnage, qui emploie une vingtaine de personnes et occupe une surface de 800 m2, est accrédité UKAS en temps et fréquence – il n’est plus accrédité Cofrac, mais cela ne change en rien pour les clients grâce à la reconnaissance mutuelle MRA. Nous pouvons ainsi intervenir sur 90 % de nos produits et des appareils tiers, le reste de notre offre étant expédié dans d’autres centres d’étalonnage du groupe, en Allemagne pour la gamme optique ou en Grande-Bretagne pour d’autres grandeurs physiques, par exemple », explique Cyril Oeuvray, EMEA & French Support Business Manager and Delivery Manager chez Keysight Technologies.

« Ce centre de maintenance permet d’assurer des délais d’intervention raccourcis – cela nous éviter d’envoyer les équipement à l’autre bout du monde et, donc, de contribuer à la réduction de notre empreinte écologique – et de conserver une expertise locale, avec des ingénieurs spécialisés dans les domaines de la radio, des micro-ondes, etc. », se réjouit Thierry Locquette. Si la filiale française emploie 140 personnes aux Ulis, elle comptera près de 380 personnes à partir du 1er mai, date à laquelle les équipes d’ESI Group rejoindront les bureaux essonniens.

 

Intitulé des différentes sessions

  • Keynote sur les enjeux et les stratégies pour les nouvelles générations de communications mobiles (Programmes et équipements prioritaires de recherche [PEPR] Réseaux du futur [RdF]), notamment dans le cadre de France 2030, par Philippe Besnier, directeur de recherche au CNRS, directeur adjoint de l’Institut d’électronique et des technologies du numérique (IETR) et responsable scientifique du projet « Plates-formes » du PEPR RdF.
  • Table ronde sur la 6G et l’importance de l’intelligence artificielle (IA) et de l’apprentissage automatique (machine learning) dans la conception des réseaux, avec Francisco Chinesta, professeur à l’Université des Arts et Métiers, et directeur scientifique chez ESI Group, et Dr. Michael Dieudonné, Wireless R&D Manager chez Keysight Technologies
  • Keynote sur l’évolution des réseaux mobiles vers la 6G et les possibilités offertes par l’architecture Open RAN, par Yvon Rouault, spécialiste solutions Open RAN EMEA chez Keysight Technologies
  • Présentation du projet PEPR/6G-SNS et, en particulier, des résultats de la première validation OTA dans la bande des 300 GHz, par Guillaume Ducournau, professeur à l’Université de Lille – IEMN UMR CNRS 8520
  • Présentation sur les « Réseaux dans l’espace : état des lieux de la situation actuelle et des perspectives d’avenir pour les réseaux non terrestres (NTN) », par Renaud Duverne, spécialiste des solutions d’émulation et des tests de réseaux pour l’O-RAN et la 5G NTN (IoT et NR) EMEA chez Keysight Technologies

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