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Satab poursuit sa croissance grâce au partenariat avec AQ-Tech

Satab poursuit sa croissance grâce au partenariat avec AQ-Tech

Le spécialiste français du textile « intelligent » a pris une participation dans la société d’ingénierie haute-savoyarde, qui est ainsi devenue son EweaveLab’. Un autre axe de croissance réside dans le déploiement de la nouvelle génération de capteurs linéaires Eweave, désormais miniaturisés, dans d’autres domaines applicatifs.

En plus d’être une société innovante, avec, notamment, le développement des textiles « intelligents » (smart textile) Eweave, le Français Satab veut également avoir les moyens de ses ambitions. C’est ainsi qu’il a pris une participation dans la société d’ingénierie multidisciplinaire haute-savoyarde AQ-Tech pour un montant non dévoilé. « Avec la marque Eweave, notre volonté est d’être 100 % autonome. Au tout début de l’aventure, nous souhaitions intégrer l’ingénierie au sein de Satab, mais l’intégration d’ingénieurs électroniques dans le monde du “smart textile” s’est avéré plus compliquée que prévu – aujourd’hui, certains ingénieurs viennent spontanément. C’est pour cette raison que nous avions eu recours à des tiers extérieurs », rappelle David Pignol, directeur général de Satab et d’Eweave.

® Eweave

Mais AQ-Tech n’était toutefois pas le partenaire historique de Satab. « Mais, après le lancement de la gamme Eweave en 2022, nous n’étions plus en phase avec le partenaire de l’époque. On recherchait plutôt une entreprise plus agile, plus réactive, plus à notre image. Nous avons rencontré Alexandre Quarrey, fondateur d’AQ-Tech et, désormais, responsable Innovation et Intégration chez Eweave Solutions, avec lequel nous avons réalisé des premières petites conceptions. Assez rapidement, tous nos développements ont été basculée chez AQ-Tech. Et c’est ainsi que la société d’ingénierie est devenue notre EweaveLab’ », explique David Pignol.

En parallèle, AQ-Tech, forte d’une équipe forte d’une quinzaine d’ingénieurs située à Sillingy, à quelques kilomètres d’Annecy (Haute-Savoie), continue son activité d’ingénierie en mécanique, électronique, logiciel et produits gonflables pour d’autres clients. « Il ne s’agit donc pas d’une acquisition, parce que nous voulions laisser, à AQ-Tech, l’autonomie en matière d’innovations dans des domaines qui n’ont rien à voir avec le textile “intelligent”, ces innovations venant alimenter aussi les développements menés au sein de l’EweaveLab’ et portant sur l’amélioration continue de nos produits standard et sur la conception de prototypes (capteur seul ou solution complète) pour les clients », précise David Pignol.

Des capteurs linéaires miniaturisés

Le partenariat avec AQ-Tech, n’est pas le seul accélérateur de la croissance de Satab, il y a également eu le développement d’une nouvelle génération de capteurs. Fini le gros boîtier d’électronique (dimensions de 60 x 30 x 100 mm) associé et déporté, qui répondait très bien aux applications telle que les coupures, les chocs/d’appuis et la détection de fuites d’eau. « La miniaturisation de l’électronique – une épaisseur de 5 mm et on envisage déjà de pouvoir diviser par deux les dimensions – , opérée il y a deux ans, a permis de s’affranchir de l’utilisation d’un boîtier en l’intégrant dans le textile. Nous livrons désormais un capteur linéaire qui se connecte sur ce que le client souhaite via une gamme d’accessoires (USB-C, sortie 2 fils) », indique David Pignol.

® Eweave

Comme tous les capteurs fonctionnent sur un bus – ils sont adressables, par exemple – , il est possible de multiplexer de nombreux capteurs, ce qui n’était pas le cas auparavant, le tout géré par le cloud. Satab a également développé des connecteurs rapides, ce système de pose rapide ouvrant désormais la possibilité de réparer les capteurs. « Le fait de maîtriser toute la connectique de nos capteurs, et non plus le client, rend l’intégration plus facile et réduit grandement les problèmes de maintenance. Et nous travaillons maintenant sur le fait de rendre les jonctions flexibles, avec des circuits imprimés flexibles, par exemple, surtout pour apporter encore plus de confort aux vêtements de travail », met en avant David Pignol.

Parmi les autres améliorations apportées aux capteurs Eweave, on peut encore citer l’amélioration de la précision, l’ajout de la géolocalisation des événements et l’intégration de la lumière sur des constructions souples. « Nous travaillons avec différentes technologies de lighting, différentes intensités de lumière. Ce ne sont, ici, pas des capteurs, même si en ajoutant une fibre optique, cela pourrait le devenir. Nous sommes en train de développer des solutions chauffantes pour le dégivrage, le confort des vêtements de travail. Et les capteurs de pression et de température sont toujours dans les tuyaux », ajoute David Pignol.

La lumière et l’outdoor, de nouveaux débouchés

En termes de secteurs applicatifs, les acteurs liés à la fuite d’eau, tels que les fabricants de toits bitumés, représentent toujours un secteur très important pour Satab, parce qu’il y a des enjeux de protection, de RSE. La société a enregistré un nombre accru de demandes pour des solutions embarquées. Que ce soit l’armée, les acteurs des équipements de protection individuelle (EPI) ou des vêtements de travail haut de gamme, pour détecter des chutes par exemple, l’univers du loisir (protection par déclenchement d’airbag pour les motards, les cavaliers), etc. « Nos solutions de lighting nous ont amené le monde de l’outdoor, mais ces acteurs sont également très intéressés par des capteurs de tension pour s’assurer que les sangles sont correctement tendues, par la détection de fuite d’eau dans un camping-car », explique David Pignol.

® Eweave

Pour accompagner sa croissance, Satab a par exemple renforcé son équipe de R&D avec une ingénieure spécialisée dans les textiles « intelligents » et, prochainement, un commercial dédié dans ce domaine-là. « La société pourrait se développer encore plus vite si nous arrivions à trouver les ressources nécessaires. Le recrutement de profils compétents reste en effet une difficulté pour tout le monde, et cette situation devient même un frein pour certains développements », regrette David Pignol.

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