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Douze conseils pour bien tester le câblage d’un réseau local

Douze conseils pour bien tester le câblage d’un réseau local

Dans le domaine des réseaux informatiques, les tests sont absolument essentiels pour confirmer la capacité et la fiabilité du câblage et des connexions, aussi bien lors de l’installation que lors des opérations de maintenance. Dans cet article, Robert Luijten, EMEA Field Marketing Manager chez Fluke Networks, donne quelques conseils utiles pour tester un réseau local au niveau du câblage.

Article adapté par Cédric Lardière

Avec l’augmentation constante des débits des réseaux informatiques, dans les centres de données et les entreprises industrielles, par exemple, le test desdits réseaux, et en particulier du câblage, devient de plus en plus incontournable, afin de s’assurer que les performances sont bien celles annoncées, et donc que la qualité de service est au rendez-vous.

Il existe trois niveaux de test qui peuvent être réalisés : la vérification, la qualification et, le niveau le plus élevé, la certification. La vérification consiste à contrôler les fonctions de continuité de base en s’assurant que les fils sont connectés aux bons points de terminaison. La qualification, elle, permet de déterminer si le réseau fait ce qu’il doit faire, et elle peut aussi fournir des indicateurs pour aider à résoudre les éventuels problèmes.

En revanche, lorsqu’un nouveau câblage est installé, la certification est également utilisée et consiste alors en une analyse beaucoup plus approfondie. Il s’agit de comparer les performances de chaque liaison par rapport à des normes industrielles telles que l’ANSI/TIA-568 et la CEI/ISO 11801. Une norme de câblage est définie pour prendre en charge une ou plusieurs applications comme la 1000Base-T (1 Gbit/s) ou 10GBase-T (10 Gbit/s).

Dans le cadre de la certification, un rapport certifiant le statut « Pass » de tous les liens signifie que les fabricants de câbles peuvent garantir le câblage. Ceci revêt une importance capitale pour l’utilisateur final car la garantie du câblage peut courir sur une période allant jusqu’à 20 ans, voire 25 ans. La certification est également importante pour l’installateur car elle lui permet d’émettre les factures et d’en obtenir le paiement.

Alors que les normes industrielles pour le câblage en cuivre sont extrêmement courantes et que les fabricants de câbles spécifient quelles normes doivent être respectées pour bénéficier de la garantie, les normes pour les tests de fibre optique varient selon les fabricants, souvent parce qu’avec l’accélération des capacités de bande passante, des composants à très faible perte sont déployés, ce qui nécessite des pertes plus serrées que celles spécifiées dans les normes.

Six conseils pour la certification de paires torsadées en cuivre

  • La tâche principale consiste à tester ce que lon appelle la « liaison permanente », c’est-à-dire la partie fixe du réseau qui va du panneau de raccordement à une prise. Cela comprend en général un panneau de raccordement, un câble LAN et une prise.
  • Utiliser un adaptateur de liaison permanente (Permanent Link Adapter ou PLA), qui est le seul moyen d’effectuer un véritable test des jacks qui font partie de la liaison. D’aucuns ne veulent que la connexion au testeur influence le résultat du test du câble, c’est pourquoi les PLA éliminent les effets dus aux cordons de l’équipement de test. Les PLA présentent des caractéristiques Next (Near End Crosstalk) « centrées », qui permettant de tester véritablement des jacks qui font partie de la liaison.
  • Ne pas se contenter dun « Pass » Indiqué par un astérisque sur le testeur portable, un « Pass » marginal signifie que le résultat du test est juste à la limite des normes et que des problèmes sont susceptibles d’apparaître plus tard. Cela peut être dû à un défaut de fabrication de la connexion du câble ou à une mauvaise installation – par exemple, si le câble a subi des contraintes anormales au niveau de la connexion lors de l’installation. Dans tous les cas, il vaut toujours mieux résoudre le problème lors de l’installation, car toute intervention ultérieure est à la fois indésirable et coûteuse.

  • Tester lintégrité du câblage blindé. Plus la vitesse du réseau augmente, plus le recours à un câblage blindé devient probable. Si le câblage blindé n’est pas connecté ni mis à la terre aux deux extrémités de la liaison, cela peut entraîner une dégradation de l’immunité électromagnétique pouvant atteindre 10 à 20 dB, ce qui peut favoriser une diaphonie exogène et provoquer une non-conformité. Dans l’environnement d’un centre de données, ce défaut peut s’avérer critique.
  • Tester le déséquilibre de résistance en cas dalimentation par Ethernet (Power on Ethernet). Si la résistance des fils d’une paire n’est pas équilibrée, le fonctionnement PoE peut être menacé s’il se fait à charge maximale, et les mauvais contacts risquent alors de se dégrader avec le temps. Compte tenu des avantages de la convergence entre réseaux informatiques (IT) et réseaux opérationnels (OT), le déploiement de dispositifs PoE connaît une croissance rapide. Les informations issues des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation (CVC), des systèmes de sécurité, de l’éclairage, sont toutes basées sur le protocole Internet (IP), ce qui s’avère particulièrement intéressant dans un bâtiment « intelligent ». Par conséquent, les techniciens installateurs devront vérifier si le câblage peut supporter la puissance requise, et aussi que les commutateurs sont capables de fournir la puissance nécessaire quand les appareils sont connectés au réseau.
  • Générer un rapport qui reprenne toutes les données de mesure. Un rapport démontrera la qualité de l’exécution, servira d’outil clé pour établir une déclaration de garantie et déclenchera le paiement de la facture de l’installateur.

Six conseils pour la certification de fibres optiques

  • Tout doit être propre. Étant donné que la saleté est invisible à l’œil nu, il faut toujours inspecter les extrémités des fibres optiques à l’aide d’une caméra. Les ports des instruments de test doivent également être impeccables pour effectuer des mesures précises. Il est toujours bon de rappeler qu’il faut également les nettoyer.
  • Définir la référence. C’est le travail le plus important après le nettoyage. En définissant la référence, le testeur met à zéro les connexions, généralement appelées « cordons de référence de test », qui servent à connecter au testeur les liaisons à tester. Si une référence est mal définie, le testeur peut alors enregistrer toutes sortes de résultats erronés, y compris des pertes négatives. Avec le déploiement de composants à très faibles pertes, les fabricants de câbles demandent que la référence soit redéfinie plusieurs fois par jour. Dès qu’une valeur de perte négative est mesurée par le testeur, la référence doit être systématiquement redéfinie.
  • Utiliser des cordons de référence de test (Test Reference Cords ou TRC) de haute qualité avec conditionneur de lancement à flux encerclé (Encircled Flux ou EF). Ces TRC garantissent que la lumière utilisée pour tester le câblage en fibre optique soit parfaitement injectée dans la fibre, permettant ainsi au technicien de travailler avec précision.

  • Analyser les pertes de liaison en détails. L’utilisation d’un réflectomètre optique dans le domaine temporel (OTDR) pour tester une liaison permet d’identifier, localiser et éliminer les goulets d’étranglement inutiles présents dans certaines liaisons, par ailleurs conformes. Par exemple, un composant de la liaison peut être marginal ou hors spécifications. Un OTDR permet alors de visualiser l’aspect de la liaison. Dans les centres de données et, de plus en plus, dans les entreprises où de nombreux éléments sont connectés entre eux, un OTDR permet de localiser le problème. Il est également possible d’utiliser le réflectomètre optique pour tester les pertes. Dans ce cas, il est important de tester de manière bidirectionnelle, et de calculer la moyenne des mesures effectuées.
  • Vérifier d’une manière. Pour les déplacements, les ajouts et les modifications, un localisateur visuel de défauts (Visual Fault Locator ou VFL) émet une lumière rouge qui traverse la fibre optique de manière visible, et constitue ainsi un outil de base efficace pour vérifier la continuité. Un outil comme FiberLert permet de détecter tout signal actif de fibre optique. Si plusieurs émetteurs/récepteurs sont utilisés, c’est un bon outil pour vérifier si un émetteur/récepteur fonctionne.
  • Générer un rapport. Tout comme pour la certification du câblage à paires torsadées cuivre, le dernier point consiste encore à conseiller de toujours produire un rapport qui reprenne toutes les mesures et qui documente l’ensemble du travail réalisé.

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