Forte baisse de l’indice des biens d’investissement au premier trimestre 2024
Dans le baromètre de l’électronique de l’Acsiel Alliance Électronique, l’indice des biens d’investissement pour l’industrie électronique a affiché une baisse séquentielle de 30 %.
Dans son baromètre de l’électronique du premier trimestre 2024, l’Acsiel Alliance Électronique a annoncé que l’indice des biens d’investissement pour l’industrie électronique a subi une forte baisse séquentielle (-30 %), après une croissance hors-normes (+56 %) au quatrième trimestre 2023. L’évolution en glissement annuel est donc repassée en négatif, à -17 % plus précisément.
« Le marché a en effet subi, au premier trimestre 2024, le contrecoup de la forte vague d’investissements de la fin 2023, certains ayant été réalisés en avance de phase. Plus généralement, les entreprises constatent une frilosité du marché depuis le début de 2024. Les cycles de vente sont plus longs, et on note une hésitation chez certains clients qui génère de l’attentisme chez les fournisseurs », explique l’Acsiel.
Du point de vue des secteurs industriels, l’automobile et, notamment, le test de batteries, l’électrification du parc, les systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS), ainsi que l’aéronautique et la défense (y compris la R&D) continuent d’afficher une bonne santé. Le secteur du nucléaire est bien orienté, mais cela joue sur le temps long.
Dans les télécommunications, par contre, la fin du cycle d’investissement des opérateurs de téléphonie mobile a été atteinte, et le déploiement de la fibre optique en France est quasiment achevé. L’intelligence artificielle (IA), elle, a un impact positif sur les réseaux, parce qu’il faut faire transiter d’énormes quantités de données.
La formation des talents reste un sujet prégnant. « Dans l’éducation, des efforts importants sont consentis pour équiper les établissements techniques concernés par la réforme CIEL (sections des baccalauréats professionnels et BTS en électronique). On note toutefois une réduction des dépenses pour les autres secteurs éducatifs et dans la recherche. Or tous les industriels sont confrontés à des difficultés de recrutement récurrentes », constate encore l’Acsiel.
Rappelons que le baromètre de l’électronique agrège depuis 2017 les ventes trimestrielles de la filière électronique en France au travers de deux indices, l’un correspondant aux ventes liées aux composants électroniques (semi-conducteurs, passifs, circuits imprimés, connectique) et aux consommables (crèmes à braser, flux, accessoires) destinés à l’industrie), et l’autre reflétant les ventes liées aux équipements de test et de mesure électroniques, aux équipements de production de cartes électroniques.