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Global Industrie : « La santé d’une industrie se mesure au nombre d’innovations qu’elle crée »

Global Industrie : « La santé d’une industrie se mesure au nombre d’innovations qu’elle crée »

Dans un contexte économique encore particulier, l’édition parisienne 2022 de Global Industrie va pouvoir se tenir du 17 au 20 mai prochain à Paris NordVillepinte. L’annulation de l’édition en 2020 n’a fait que repousser de deux ans les nouveauté prévues par GL events Exhibitions Industrie (Golden Tech, village de l’intelligence artificielle, Measurement World et GAS Analysis) pour renforcer l’attractivité du « grand rendez-vous européen de l’industrie de demain », comme l’explique Sébastien Gillet, directeur du salon.

Propos recueillis par Cédric Lardière

ViPress Mesure. Pouvez-vous tout d’abord revenir sur l’édition lyonnaise de Global Industrie, qui s’est déroulée du 6 au 9 septembre 2021 ?

Sébastien Gillet. Global Industrie Lyon 2021 fut un gros pari pour GL events Exhibitions Industrie, puisque la précédente édition s’était tenue en « présentiel » en mars 2019 et que nous avons tous vécus dans un monde particulier ces deux dernières années. Et, qui plus est, notre métier de l’événementiel a été fortement chahuté. Le fait donc de pouvoir sortir de nouveau et de retrouver le plaisir de se rassembler fut d’abord un vrai soulagement, et le fait que les visiteurs de qualité-même s’il y en a eu moins qu’en 2019-, les projets et le business étaient au rendez-vous fut ensuite une réussite. Nous avons ainsi vite retrouvé le sourire dès le deuxième jour du salon, et surtout pu rassurer l’ensemble des acteurs : en tant que premier grand événement de la rentrée 2021, Global Industrie Lyon a permis d’affiner le protocole sanitaire et joué le rôle de salon pilote pour tous les autres salons. Il nous a surtout permis de bien rebondir pour 2022.

ViPress Mesure. Comment s’annonce donc l’édition parisienne 2022 de Global Industrie ?

Crédit : ©Muyard_Foucha

Sébastien Gillet. Cela se présente super bien. Sur le plan commercial, nous avons quasiment atteint le niveau de représentativité de celui d’avant la crise sanitaire-près de 2 000 exposants, représentant 2 300 marques, sont attendus-, avec quelques surfaces réduites du côté de grandes entreprises et un peu moins de pavillons étrangers. C’est donc déjà un succès. Cela veut dire aussi qu’il y a une vraie adhésion au salon Global Industrie. Et heureusement que la manifestation a été décalé de début mars à mi-mai-plus précisément du 17 au 20 mai 2022-, parce que la situation aurait été différente avec la légère remontée des cas positifs au Covid-19 et la crise ukrainienne [l’interview a eu lieu mi-mars, NDR].

ViPress Mesure. Hormis ce changement de date, de quelles autres nouveautés pouvez-vous nous parler ?

Sébastien Gillet. Comme je l’évoquais précédemment, quatre ans se sont écoulés depuis la dernière édition parisienne. Nous sommes donc enthousiasmes de revenir à Paris et de faire découvrir toutes les nouveautés prévues pour l’édition 2020, et en particulier les Golden Tech. Nous voulions proposer, en plus de l’animation « Usine connectée », une compétition mettant en avant l’excellence industrielle et valorisant des savoir-faire uniques. Ce sont un peu nos « Bocuse d’or ». Durant quatre jours et sur un espace de plus de 1 000 m2, des candidats s’affronteront dans dix métiers différents : concepteur/designer-Dassault Systèmes et Visiativ en sont les partenaires-, concepteur de réseaux d’automatismes (Agilicom et ifm electronic), Data Manager Automation (Siemens), métrologue (Zeiss), programmeur d’automatismes (Schneider Electric), rouleur (AMB Picot), soudeur (Fronius), responsable Amélioration continue (Astrée Software), responsable Motion Control (Beckhoff) et roboticien (Fanuc).

ViPress Mesure. Toujours dans le domaine de la valorisation des savoir-faire métiers, j’imagine que l’on retrouvera le Campus

Sébastien Gillet. Les acteurs de l’emploi et de la formation pourront se retrouver au sein de GI Avenir, le nouveau nom du Campus. L’objectif de cet espace, qui est destiné aux jeunes-du lycéen à l’étudiant-, aux demandeurs d’emplois ou aux actifs en reconversion, à la communauté éducative et aux parents d’élèves, est la valorisation des savoir-faire, l’information sur la richesse des carrières, la mise en avant des secteurs qui recrutent et la promotion des métiers du futur. Chaque année, nous améliorons le dispositif pour qu’il soit plus pertinent. Cela se traduit par l’organisation de job dating, en partenariat avec Pôle Emploi, Randstad et le Groupe des industries métallurgiques (GIM), de Coachings Express en partenariat avec les Arts et Métiers Alumni, de parcours de visite et de visites guidées, d’une journée en immersion au cœur de l’industrie (Vis ton industrie) le 17 mai, du Hackathon dédié à la Data Science en partenariat avec le Campus des métiers et des qualifications aéronautique et spatial de l’Université d’Evry, de l’initiative de l’association Elles bougent de faire rencontrer exposants et jeunes étudiantes, diplômées et femmes en recherche d’emploi, de stage ou d’alternance le 17 mai, etc. Nous espérons attirer entre 5 000 et 7 000 jeunes, comme on avait pu le faire en 2018.

ViPress Mesure. Alors que l’édition parisienne 2020 devait se faire sous celui de la transition écologique et de l’industrie durable, quel est le thème cette année ?

Crédit : Cédric Lardière

Sébastien Gillet. Il s’agit de la ré-industrialisation responsable, avec, en fil rouge, la transition énergétique et la relocalisation, des sujets qui sont au cœur des préoccupations des industriels. Et si le gouvernement continue à accompagner les entreprises, que ce soit financièrement, en termes de pédagogie, de structure et de formation, la France industrielle a tout à y gagner. Global Industrie se doit donc d’être une vitrine et un lieu d’échange pour toues ces démarches prévues les prochaines années. La thématique de la ré-industrialisation responsable sera évidemment abordée dans le programme de conférences : « L’hydrogène, une industrie stratégique pour la France » en partenariat avec France Hydrogène, « La relocalisation par la démarche d’achats responsables » organisée par PwC France, France Industrie et le Conseil national des achats et « Les Régions au cœur du processus de ré-industrialisation », le 17 mai. Pouvoir proposer un contenu de qualité est devenu indispensable : contrairement à une époque plus ancienne, les conférences techniques attirent aujourd’hui entre 3 500 et 5 000 personnes dans une année normale.

ViPress Mesure. La partie exposition connaît, elle aussi, des évolutions du point de vue des domaines couverts.

Sébastien Gillet. Effectivement, nous nous retrouvons dans un autre monde par rapport à celui de la précédente édition parisienne. En 2018, il y avait encore les quatre salons (Industrie, Midest, Smart Industrie et Tôle Expo) juxtaposés les uns à côté des autres. Aujourd’hui, le secteur s’est structuré, et Global Industrie a évolué pour prendre en compte la demande des exposants et visiteurs d’un salon le plus cohérent possible. Nous sommes ainsi dans la continuité du redécoupage du salon par univers fait pour l’édition lyonnaise 2021-l’édition parisienne 2022 comporte quinze univers représentatifs de l’industrie, tels que « Mesure, contrôle, vision, instrumentation », « Robotique », « Solutions environnementales », « Fabrication additive & 3D », etc.-, afin d’accroître sa visibilité et de simplifier le parcours des visiteurs. L’univers « Electronique », dont l’offre n’aura pas à rougir de ce qu’Enova pouvait proposer à l’époque, sera situé à l’entrée du salon, sur une surface d’environ 1 800 m2, et non plus dans la partie liée au Midest comme en 2018. Par ailleurs, Global Industrie accueille de nouveaux secteurs, tels que l’intelligence artificielle (IA), avec un village au sein de la partie Smart Tech, et la cybersécurité, qui est de plus en plus critique dans le monde industriel. Le Village Cybersécurité regroupera des adhérents du Gimélec, qui n’exposaient pas jusque-là et qui viendront présenter leurs solutions et applications, ainsi qu’une petite zone de pitches. Le secteur a un grand besoin de communiquer, de faire de la pédagogie sur les dangers potentiels, etc.

ViPress Mesure. Alors qu’il devait se tenir tous les deux ans à Lyon, le salon Measurement World fait son apparition à Paris. Pouvez-vous expliquer ce revirement ?

Crédit : ©Muyard_Foucha

Sébastien Gillet. Ce changement s’inscrit dans la logique de Global Industrie de couvrir l’ensemble des domaines industriels. Prévu à l’origine en tant que biennale les années impaires, Measurement World avait été organisé en parallèle de l’édition lyonnaise 2021 de Global Industrie, en raison notamment de la pandémie de Covid-19 et de contraintes de planning. Comme cela a bien fonctionné, nous avons décidé, avec notre partenaire, le Collège française de métrologie (CFM) qui organise en parallèle le Congrès de métrologie de métrologie (CIM), de renouveler l’expérience les années paires. Cela ne se fait pas avec le CIM, mais avec le symposium international GAS Analysis. Là encore, cet événement va nous permettre d’attirer de nouvelles entreprises et un visitorat supplémentaire.

ViPress Mesure. Même si cela peut être un exercice plutôt délicat, compte tenu du contexte actuel, quel objectif en termes de visitorat vous êtes-vous fixé ?

Sébastien Gillet. Global Industrie avait enregistré la venue de 40 000 visiteurs à Paris en 2018, 45 800 à Lyon en 2019, mais seulement 27 000 à Lyon en 2021. Il sera certainement difficile d’atteindre la barre des 40 000 visiteurs, mais un total d’environ 37 000 serait un (très) bon objectif. Nous comptons pour cela également sur les Global Industrie Awards, dont les catégories ont été modifiées (Technologie de production, Technologie périphérique, Transition numérique, Écoresponsabilité, Partenariat exemplaire et Jeune pousse) et qui seront décernés le premier jour. N’oublions pas que la santé d’une industrie se mesure au nombre d’innovations qu’elle crée, et nous recevons chaque année de nombreuses de nouveautés. Nous comptons aussi sur une nouvelle configuration des halls, plus serrée cette année qu’en 2018. L’exposition occupera complètement les halls 5 et 6, chacun séparé par secteurs, au lieu d’être fragmentée dans les halls 1, 2, 3, 4 et 5 auparavant. Visuellement, cela changera beaucoup de choses…

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