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Le Cetim renforce ses capacités d’essais dans le domaine de l’hydrogène

Le Cetim renforce ses capacités d’essais dans le domaine de l’hydrogène

Dans le cadre du projet HyMEET, le Centre technique des industries mécaniques (Cetim) s’est doté de nouveaux équipements d’essais pour la caractérisation de matériaux dans un environnement hydrogène.

« De nombreux projets se mettent en place pour la production d’hydrogène à grande échelle et l’élaboration d’infrastructures de distribution. Dans le domaine de l’e-mobilité, des fabricants d’engins agricoles, de manutention et de travaux publics envisagent sérieusement d’utiliser l’hydrogène pour la combustion directe ou l’électrification de fonctions », rapporte Didier Fribourg, directeur scientifique et technique au Cetim et en charge du pilotage du projet HyMEET (Hydrogen Materials and Equipments Engineering and Testing).

La filière aéronautique elle-même se mobilise en vue du développement d’un futur avion à hydrogène. Pour accompagner le déploiement de la filière et lever les verrous technologiques associés à l’utilisation de l’hydrogène, dans le cadre de son projet HyMEET, le Centre technique des industries mécaniques (Cetim) vient de se doter de nouveaux moyens d’essais, d’un investissement total de 25 millions d’euros.

La caractérisation mécanique des matériaux et l’étanchéité dans un environnement hydrogène sont notamment incontournables. « L’hydrogène est notamment susceptible de fragiliser les matériaux et des soudures métalliques sous certaines conditions opératoires. Si l’on souhaite mettre en œuvre un composant dans un équipement exploitant de l’hydrogène, il faut préalablement s’assurer de sa compatibilité par la mise en œuvre d’essais mécaniques appropriés », précise Pierre Osmond, référent technique Cetim sur la plate-forme de caractérisation mécanique en environnement hydrogène.

Définies par des experts du Cetim, les deux nouvelles machines d’essais mécaniques complètent les moyens existants autorisant la caractérisation de matériaux jusqu’à 30 bar d’hydrogène à température ambiante, et jusqu’à 15 bar jusqu’à -120 °C. « Fin 2023, nous pourrons alors réaliser des essais mécaniques, notamment de ténacité et de fatigue, sur les matériaux que nous confierons les industriels dans un environnement hydrogène pouvant soutenir jusqu’à 400 bar », précise Gouenou Girardin, responsable technique du projet HyMEET.

En plus des essais de caractérisation, le Cetim dispose d’un ensemble de moyens de mesure dont un système TDS (Thermal Desorption Spectroscopy) pour mesurer la quantité d’hydrogène dans un matériau avant et après un essai, de solutions de mesure de la perméation de l’hydrogène dans les matériaux et d’autres dispositifs pour la caractérisation des propriétés tribologiques des matériaux en environnement hydrogène.

Par ailleurs, le Cetim a acquis d’un nouveau système robotisé HySPIDE TP destiné à la fabrication de réservoirs en composites thermoplastiques (enroulement filamentaire) et a mis en place de formations Cetim Academy supplémentaires pour accompagner les industriels dans leurs montées en compétence sur la thématique de l’hydrogène.

 

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