Le transmetteur de pression en ligne renforce la sécurité
Avec le transmetteur DMSU22SA, Wika ambitionne de révolutionner la mesure de pression dans les procédés hygiéniques. Il permet d’améliorer la sécurité globale du procédé, de rationaliser les procédures de nettoyage, etc.
Pour les industries agroalimentaires et pharmaceutiques, l’Allemand Wika propose depuis des années des transmetteurs de pression reposant sur une cellule de mesure associant membrane et fluide de transmission. Si elle se caractérise par des avantages très intéressants, cette technique de mesure présente toutefois quelques limitations, notamment en termes de sécurité (risque de fuite du fluide, bien souvent une huile, et donc de pollution, par exemple).
Wika s’est appuyé sur son expérience dans d’autres domaines pour développer le transmetteur de pression en ligne DMSU22SA. Au cœur de ce dernier se trouve un capteur à tube elliptique avec un pont de mesure Wheatstone. « C’est la première fois que nous mettons en œuvre cette technologie de mesure de contraintes sur la déformation d’un tube pour un instrument de mesure de pression. Mais nous utilisons cette technologie par jauge de contraintes au quotidien sur nos instruments de mesure de force ou pour le pesage », précise Pierre Forestier, Head of Marketing South Europe chez Wika Instruments.
Cette technique de mesure apporte deux avantages majeurs : « Le premier est lié au tube lui-même qui présente une épaisseur jusqu’à dix fois plus élevée que celle de la membrane d’un séparateur ou d’un transmetteur de pression standard. La sécurité de l’instrument et sa durée de vie s’en trouvent ainsi maximisées », explique Pierre Forestier.
Le deuxième avantage est qu’il s’agit d’un système de mesure 100 % “sec”, c’est-à-dire sans fluide de transmission. Si, jamais, suite à un dysfonctionnement du procédé, par exemple une forte surpression, le tube devait être endommagé et perdre son étanchéité, il n’en résulterait pour autant aucune pollution du procédé par un liquide de transmission. De plus, grâce à la présence d’une double paroi et d’une surveillance en temps réel, une fonction d’alarme intégrée avertit également immédiatement les opérateurs localement ou à distance, minimisant ainsi les temps d’arrêt.
Une sortie 4-20 mA préférée à l’IO-Link
Du côté des spécifications, le transmetteur de pression DMSU22SA affiche une étendue de mesure de 0-16 bar (jauge et absolue) et -1 à +15 bar (relative), une justesse de 1 % de l’étendue de mesure, une stabilité à long terme inférieure à 1 % de l’étendue de mesure, une compensation active de la température, etc. « Mais l’appareil est “rangeable” dans un rapport jusqu’à 4:1, autorisant donc, par exemple, une échelle de mesure 0-4 bar (pour une étendue de mesure nominale de 0-16 bar). On est dans un spectre couvrant la très grande majorité des applications concernées (pharmaceutique/production agroalimentaire aseptique) », indique Pierre Forestier.
En plus d’être conforme aux agréments 3-A et EHEDG, la configuration en ligne du nouveau transmetteur lui permet d’être intégré directement dans une tuyauterie, sans raccord en T ni coude. « Il n’y a donc aucun volume mort et la nettoyabilité du procédé est la meilleure qui puisse être », assure-t-il. A noter que la construction en acier inoxydable de 0,45 mm d’épaisseur apporte au capteur à tube une résistance supérieure à celle des solutions en ligne traditionnelles.
Avec le DMSU22SA, les utilisateurs disposent également d’un afficheur LCD 4,5 chiffres – pour la visualisation des valeurs et des alertes, par exemple – et, aujourd’hui, de deux versions, l’une 4-20 mA et l’autre 4-20 mA Hart – le temps de réponse (T90) est respectivement de 60 ms et 80 ms. « La sortie 4-20 mA Hart nous paraît la plus adaptée aux applications auxquelles ce transmetteur de pression s’adresse. Une version IO-Link n’est, pour l’instant, pas prévue », indique Pierre Forestier.
Le nouveau transmetteur de pression de Wika vient compléter la gamme d’instruments de mesure du fabricant pour les applications exigeantes, voire critiques en matière de sécurité du procédé et/ou de l’environnement. A l’instar des applications où des surpressions ponctuelles, lors de cycles de stérilisation en place (SEP) et/ou de nettoyage en place (NEP) par exemple, peuvent endommager la membrane d’un séparateur ou d’une transmetteur de pression.
« Selon le niveau d’exigence sanitaire et de sécurité du procédé requis, le risque de contamination, la valeur du fluide de process, notre ambition est de proposer des solutions de mesure pour le maximum de cas de figure », indique Pierre Forestier. Le DMSU22SA permet également de réduire la consommation d’énergie et de rationaliser les procédures de nettoyage, en plus d’améliorer la sécurité globale du procédé.
