L’imagerie par cryo-microscopie électronique va se démocratiser
Gatan introduit la première caméra à détection directe du marché, dans le but de démocratiser l’imagerie par cryo-microscopie électronique à basse tension à comptage d’électrons.
Les structures de petites molécules et macromoléculaires sont actuellement principalement déterminées sur des microscopes électroniques à transmission d’une puissance de 300 keV. Mais ces microscopes sont chers à l’achat et à l’entretien, et il y a souvent une longue liste d’attente avant de pouvoir utiliser un instrument.
Gatan, entité du groupe américain Ametek, vient d’introduire le système Alpine en tant que première caméra à détection directe du marché, dans le but de démocratiser l’imagerie par cryo-microscopie électronique, en particulier à basse tension à comptage d’électrons.
« Cette nouvelle caméra va permettre à davantage de chercheurs de tirer parti des investissements importants déjà réalisés dans leurs microscopes électroniques à transmission existants pour la cryo-microscopie électronique afin de développer des anticorps thérapeutiques, des médicaments à petites molécules et des diagnostics », explique Narayan Vishwanathan, vice-président et directeur de l’activité Electron Microscopy Technologies de Gatan.
Pour rendre la cryo-microscopie électronique plus abordable, la caméra Alpine intègre un capteur propriétaire optimisé pour une puissance de 100 à 200 keV et s’appuie sur les capacités de comptage d’électrons de la caméra K3. Le nouveau modèle améliore l’efficacité quantique de détection (DQE) sur toutes les fréquences spatiales, jusqu’à 2,4 fois celle des caméras à scintillateur d’une puissance de à 100 keV.
Parmi les autres spécifications de la nouvelle caméra, citons deux modes de lecture (comptage et super-résolution), une taille d’image de 2 304 x 3 240 pixels, jusqu’à 4 608 x 6 480 pixels (mode super-résolution), d’une lecture supérieure à 1 500 trames complètes par seconde, d’une vitesse de transfert vers l’ordinateur de 150 trames complètes par seconde, d’une correction de mouvement en ligne, etc.
« Les premiers résultats obtenus fournissent aux chercheurs des données haute résolution leur permettant d’optimiser rapidement la préparation des échantillons, de décider si un temps d’instrument de 300 keV est nécessaire et de libérer un temps précieux pour se concentrer sur les reconstructions les plus exigeantes », annonce Stephen Mick, Life Science Product Manager chez Gatan.
Il poursuit qu’« en ajoutant une caméra à détection directe à large champ de vision, capable d’acquérir des données haute résolution, aux microscopes de 100 à 200 keV, cela devrait réduire les goulots d’étranglement du screening/dépistage des échantillons et de l’acquisition de données. Et nous nous attendons à une accélération du nombre de structures résolues. »